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Disparition des Cafés en France

je suis arrivé ici il y a 12 ans à 10h 10h30 du matin ma caisse d'Avignon était vendu maintenant ma caisse d'oignon [Musique] ils disparaissent lentement mais sûrement il y avait en France en 1960 200000 cafés il n'en reste plus aujourd'hui que 70 000 signes des temps habitude sociale qui change concurrence acharnée des fast-food il y a quelques années encore on mangeait à la maison et on buvait dehors au siècle dernier on les appelait même les salons de la démocratie il ferme leur porte définitivement Pierre Bonte et Michel Levasseur ont visité quelques-uns des derniers bistrots français une disparition dramatique car dans les campagnes c'est troqué était devenu de véritables carrefour de communication et d'échanges [Musique] je vais chercher [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] du village [Musique] avenue Montaigne à Paris les essais étaient l'un des derniers vrais bistrot de ce quartier riche voué au commerce de luxe et bien c'est fini il vient de fermer c'est une boutique de mode une de plus qui va prendre sa place le patron n'a pas résisté à la proposition d'un grand couturier qui a mis 18 millions de francs sur la table pour obtenir cet emplacement de 45 m² à ce prix là il n'y a plus de place pour les bistrots dans le quartier il y a économique pour le bistro on peut survivre à condition d'être sûr de faire 60 couverts par jour en ne vendant que du caviar blanc à la louche et mes sans ça on fait un métier qui consiste à faire des plats du jour à entre 70 et 85 francs pour pouvoir nourrir les gens qui travaillent autour c'est plus viable je suis très j'ai vécu des heures magnifiques ici où je retrouvais des amis maintenant je ne sais plus où aller c'était un déchirement pour moi on aura le choix entre le Plaza Athénée et l'équipe burgers Villemomble dans la banlieue parisienne 5h30 du matin comme tous les jours depuis 20 ans Monsieur Biron fait l'ouverture de son café tabac face à la gare à l'heure des premiers trains et des derniers rêves d'origine auvergnate comme la majorité des patrons de café de la région parisienne monsieur Biron est le président des cafetiers limonadiers une profession qui a perdu les deux tiers de ses membres en 30 ans il y avait 210 000 café en France en 1960 il en reste environ 70 000 et il en disparaît régulièrement 3 à 4000 tous les ans les raisons elles sont très diverses à la fois économiques et sociologique du fait de la désertification des zones rurales chacun de ces beaucoup de commerces disparaissent et les cafés sont souvent des premiers touchés je vois dans mon petit village du Cantin la youthanes il y avait dans les années 50 6 ou 7 café il n'en reste plus qu'un aujourd'hui et qui qui vivent je dirais parce que la population a beaucoup des milliers ceci étant dit en zone urbaine ou en zone périphérique des grandes villes ce sont surtout les rénovations de quartier qui font disparaître des établissements et tel ou tel quartier d'un arrondissement parisien rénové c'est la disparition de 10 20 voire 30 ou 40 café qui ne seront remplacés dans le nouvel urbanisme que par 4 ou 5 établissements les fast food aussi ont tué beaucoup de bistrots à Paris et dans toutes les grandes villes les meilleures emplacements les cafés d'angle comme on les appelle ont souvent été rachetés à prix d'or par les McDo Quick et autres formes de restauration rapide et puis surtout les modes de vie ont changé les jeunes ont pris d'autres habitudes les nouvelles sandales pas bonnes Robert Henry le patron du Petit Poucet place Clichy à Paris et né derrière un comptoir comme il a coutume de dire puisque ses parents étaient déjà dans le métier et il a vécu toute cette évolution du bistrot bien fait de société avant je vous dis on allait au café parce qu'on pouvait pas aller ailleurs maintenant il y a vraiment milieu d'accueil dans les grandes villes ça soit les musées les cinémas les T1 bon les gens allaient moins me vendre maintenant c'est c'est on va tout naturellement au cinéma avant le cinéma c'était une sortie bon bah là aussi on a une concurrence la télévision nous fait concurrence comment voulez-vous qu'on lutte nous avec notre sourire quand un film très bon qui passe le soir à la télé les gens disent ils regardent le programme on dit dans ta vie ce soir il y a ça à la télé tout naturellement reste chez eux les gens savent leurs petits whisky de l'armoire un petit glaçon dedans puis regarde la film bon on peut pas lutter contre [Musique] le type même du café sympathique accueillant et pas cher c'était autrefois le bougnat le café bois charbon il en reste encore trois ou quatre à Paris où le patron continue de livrer le charbon à domicile dans les étages pendant que l'épouse est derrière le comptoir pour prendre les commandes et servir à boire mais il en a plus pour longtemps parce que leur clientèle vieillit elle aussi c'est terminé mais bon ça disparaîtra monsieur on pense à vendre du matin ma caisse Avignon était vendus maintenant [Musique] que nous pouvons vivre tous les jours tous les jours tous les jours vous avez vos habitudes de venir presque tous les jours et vous buvez toujours la même chose ça dépend ils connaissent même les prix faut pas que je me trompe tous les jours là et si je les vois pas bon je téléphone ou fait des fois je m'occupe d'eux pas de problème si ça disparaît c'est vrai que ça fera un drôle de trou dans le quartier à chaque fois qu'un café disparaît c'est un peu de vie d'un quartier qui qui s'en va et qui meurt on peut pas vivre sans café on peut pas vivre sans établissements où les gens ont peuvent se retrouver entre amis discuter échanger leurs opinions quel est le lieu le plus propice à un échange d'idée qu'un comptoir on s'offre une cigarette on se passe le sucre on se passe les croissants et de la conversation s'engage tout naturellement puis alors on compte pas il y a pas il y a pas de rédacteur chez nous on se met au comptoir on y reste une heure et jamais personne vous dit dis donc elle s'est vu tu vas prendre l'air et vous connaissez beaucoup de professions où on fait plaisir pour quatre francs 80 par exemple le café c'est aussi un endroit où on boit c'est aussi un endroit où on commence à alcalise à vous même user avec ça c'est tenace la légende de Zola de la Somme noire vous y tenez vraiment mais on ne vient plus chez nous pourboire la preuve la part d'alcool que l'on vend dans nos établissements ça devient signifiant c'est un ou deux pour cent du chiffre d'affaires ça compte plus pour nous l'alcool d'une manière générale la vente des boissons alcoolisées ou non est en baisse dans les cafés et pour compenser beaucoup ont adopté la formule brasserie à midi [Musique] un gros malaise au niveau concurrence au niveau comme le mot bistrot par exemple le mot bistrot veut dire bière café on vendait que que ça à l'époque de nos parents et maintenant on est obligé de faire à manger on est obligé de se mettre à la page il faut faire beaucoup de beaucoup à manger dans le temps avec 80 % de limonade et 20% de mangeailles en arrivée à faire face et maintenant c'est l'inverse il faut faire 80% de à manger et 20% de limonade si on veut s'en sortir pour vous c'est mieux ou c'est moins bien c'est à dire ça demande plus de personnel et ça augmente les frais automatiquement quand limonade pur avec un garçon on peut faire un chiffre plus plus grand avec un rapport meilleur et puis dans cette course à la rentabilité le bistrot perd souvent son âme déjà ils ont ils ont 20 minutes pour manger et pas une de plus pour que ce soit bon faut être compétitif agréable merci beaucoup pavé de avant deux heures on est fou sinon les brasseries pour l'instant les Auvergnats et leurs voisins à Véronique sont encore solidement installés à Paris mais souvent leurs enfants refusent de prendre la suite parce qu'ils trouvent le métier trop dur et les journées trop longues et ce sont les Kabyles qui prennent peu à peu leur place actuellement plus de 30% des cafés de la région parisienne sont tenus par des Kabyles monsieur Yaku par exemple a racheté le bar hôtel de l'Aveyron dans le sac à arrondissement en 1969 alors on fait des économies au départ et puis après il y a des crédits quand on achète nous prête comme ça directement d'ailleurs on commence toujours pour nous encore la famille de la ville commence toujours par des toutes petites affaires et puis au fur et à mesure il y en a qui ont des très grosses affaires aujourd'hui parce qu'ils sont arrivés ils sont travaillés sans mérités toujours plein tu l'ouvrier [Musique] à Bordeaux comme ailleurs la plupart des patrons de bistrot se plaignent et il regarde avec envie l'extraordinaire succès du plannat un bar de la place de la Victoire qui fonctionne principalement le soir et dans la formule s'inspire des bodega espagnol le clientèle de jeunes uniquement débordant jusque sur le trottoir qui discute debout jusqu'à 2h du matin en buvant de la bière ou des perroquets dans des vers en plastique et dans une musique assourdissante [Musique] quand on vient au planning à Bordeaux c'est pour la fête en général c'est pour c'est le début d'une soirée étudiante tu viens là parce que tu as envie d'attraper des copains de présenter j'ai envie de boire un coup de pompe ou trois ponts et dans l'ambiance suppléante fait des connaissances entre gens et après tu sors et on voit beaucoup on le voit énormément c'était énormement reproché par les parents et il faut que vous sachiez que bordeaux est une ville test pour les contrôles de l'alcoolémie et que par aujourd'hui tous les jeudis soirs tous les vendredi soir il y a des contre l'alcoolémie énorme contre la joie que les gens savent que les jeunes voient énormément essaie justement d'empêcher cela d'empêcher les jeunes de prendre le volant en prenant les contrôles très strictes autour de la place [Musique] une autre formule qui marche très fort actuellement c'est le pavirlandais comme celui que vient d'ouvrir à Bordeaux Vincent Moscato le célèbre joueur de l'équipe de Bègles Bordeaux le jour de l'inauguration en tout cas l'ambiance était très chaude [Musique] mes enfants c'est rassurant le bon vieux café français traditionnel a encore sa place semble-t-il à quelques mètres du plana le café chez Auguste qui a vu défiler plusieurs générations de lycéens et d'étudiants connais toujours le même succès auprès des jeunes bordelais bien que le décor n'est pratiquement pas changé si on moderniser tout ça vous y reviendriez ou pas dans ce café mais ouais c'est pas les murs qui comptent c'est à l'intérieur de style c'est sympa c'est bien moi j'aime bien ce style classique en plus il y a des super miroirs moi je trouve ça magnifique la propriétaire de chez Auguste de toute façon madame la bataille n'a pas l'intention de toucher au décoraient tendance à être la génération Coca-Cola ou McDo ils viennent quand même ici j'ai pas de hamburger j'ai pas de genre de trucs ils viennent ici pourquoi parce qu'il y a un lieu de rencontre et je crois que ça c'est nécessaire c'est vital et c'est pas une boîte de Coca-Cola dans la rue qui l'appartement le thé c'est encore mieux c'est de l'eau pour moi [Musique] les gros vont tenir plus difficilement mais en restera mais c'est vrai que les petits bars de quartier vont disparaître les petits bars comme comme le bord de la marine de Rémus c'est une époque révolution c'est dommage parce que c'est tellement génial de voir ces vieux grand-père derrière leur comptoir qui avait une façon de servir le ricard sans la goutte etc ça ça disparaîtra les barres tels que le nôtre moi j'ai la chance de me dire qu'Auguste restera mais c'est Auguste c'est une institution aussi Auguste c'est c'est un lieu qui existe pratiquement depuis 100 ans où tous les étudiants de Bordeaux sont obligés pour eux dans la mentalité de passer chez Auguste donc ça s'explique pas je sais pas grâce à moi c'est le lieu par lui-même qui amène ces gens là campagne la fermeture d'un bistrot a des conséquences plus graves qu'en ville parce que le café est souvent le dernier commerce le dernier lieu de rencontre dans un village alors de plus en plus quand le dernier qu'a fait ferme on voit la commune racheter le fond et le mettre en girance libre c'est ce qui a permis par exemple aux habitants de poil dans la Nièvre de garder leur café auberge [Musique] il y a un petit pays à côté là c'est mort imaginez quand vous avez une cérémonie ou un enterrement ou quelque chose mais la coutume veut qu'après l'enterrement par exemple tout le monde aille tranquille en général si vous avez pas de café qu'est-ce qui se passe vous rentrez chacun chez vous il y a pas de discussion pourquoi vous venez au café j'en suis pas privé de rien mais avec l'accompagnement sur le canon dans l'Indre le café vient d'être sauvé de justesse dans ce village berrichon depuis trois générations les girons sont à la fois bouchés et cafetiers les deux commerces sont côte à côte dans le même immeuble et sont reliés par un couloir monsieur giron s'occupe de la boucherie charcuterie tandis que son épouse tient le café mais Monsieur et Madame giron ont décidé de prendre leur retraite prochainement alors pour maintenir un peu de vie au village le conseil municipal a racheté l'immeuble et recherche un jeune couple pour reprendre leur suite c'est le rendez-vous des copains des amis et quand on vient on passe avec la voiture on voit une voiture arrêtée on reconnaît la voiture qui est la partie on lui tient il y a un tel un tel qu'il est là alors on s'arrête on boit un verre on vous acide café disparaître il y aura plus personne Madame Durand vous qu'est-ce que ça vous fait de d'abandonner ce café cette maison parce que bon c'est une chose qui est plus à refaire c'est fait voilà c'est définitif c'est très bien que Monsieur Rico merveille et le conseil est agit comme ça je trouve que c'est très bien pour vivre parce que vous savez ici le commerce se fermait le pays était mort complètement [Musique] le rachat du café boucherie de veille à côté 480 mille francs à la commune le conseil municipal de poils a investi 850 000 francs pour acquérir et remettre au goût du jour le café auberge c'est beaucoup pour une petite commune de 230 habitants seulement mais le maire de poil monsieur conique ne regrette pas d'avoir été l'un des premiers en France à municipaliser un café bon maintenant je me demande même on est il y a deux communes dans le canton qui ont pas beaucoup perdu de population on est dedans on a dans les deux qui ont pas perdu presque pas perdu de population je me demande bien si c'est pas un peu ça grâce au café ben je sais quand même pu vivre depuis ce temps-là mais vous croyez que c'est le rôle d'une commune d'investir dans un café ma biche oh oui toute façon moi je suis communiste l'initiative c'est tellement important de faire le café autrement vous savez moi je pense devant l'auberge je m'arrête s'ils sont un deux bon ça va on se raconte ce qui se passe on discute si on est 4 ans [Musique] [Musique] on les avait surnommés au 19e siècle les salons de la démocratie faudra-t-il aller jusqu'à déclarer les cafés service public on peut toujours aller en discuter au bistrot du coin [Musique]