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# valuation du risque carieux et dmarche diagnostique
## Module UE1 Professeur Sandrella Hamdan
> Ronotypeur 1
## LAMZILI Ins Date 27/02/25
> Ronotypeur 2
## DRAM Kady Pages 33 pages
# Plan du cours
## I) Lentretien
## a. Consentement
## b. Assentiment
## c. Refus de soin et contrainte physique
## II) Lexamen clinique
## a. Examen dentaire
## b. Examen des arcades et de locclusion
## c. Examen fonctionnel
## III) Examens complmentaires
## a. Radiographies
## b. Lecture des radiographies
## c. La panoramique
d. Le CBCT
## Remarque : Ce cours diffre de celui de lanne prcdente. La professeure a prcis que le
## diaporama sera mis en ligne sur Moodle ultrieurement. Page 2 sur 3 3
## Introduction :
Le diagnostic est dfini comme "lart de reconnatre les maladies partir de leurs symptmes et de les
diffrencier les unes des autres." Cela requiert des connaissances solides et leur mise en application.
La dmarche diagnostique consiste "choisir lhypothse la plus probable parmi plusieurs options
plausibles, pralablement hirarchises."
Face une situation clinique, nous formulons plusieurs hypothses que nous classons en fonction de leur
probabilit. Ds le dbut de lentretien, nous commenons laborer ces hypothses, puis nous les confirmons
ou les cartons progressivement grce aux examens cliniques et complmentaires.
Ainsi, la dmarche diagnostique :
>
Repose sur des connaissances : issues de la littrature scientifique, de lexprience du praticien et du
vcu du patient.
>
Est rflchie : fonde sur lEvidence -Based Medicine (mdecine base sur les preuves), des
questionnaires valids (scores), des arbres dcisionnels, etc.
>
Suit une mthode rigoureuse :
1. Premire tape : analyse des symptmes (entretien) et des signes cliniques (examen
clinique).
2. Deuxime tape (si ncessaire) : ralisation dexamens complmentaires.
# I) Lentretien
- Est -ce que lentretien se fait avec le parent ou lenfant ?
La rponse est avec les deux.
Lenfant est apte rpondre certaines questions le concernant, il ne faut donc pas hsiter le solliciter.
Lentretien doit nous permettre dobtenir : les antcdents familiaux, lanamnse mdicale et dentaire, les
conditions de vie et habitudes, ainsi que le comportement et capacits de lenfant. Le facteur de risque individuel
svalue pour chaque patient, chaque rendez -vous.
Pendant celui -ci, il est important de confirmer le motif de consultation . En effet, parfois, celui -ci peut changer
entre le dbut et la fin de lentretien. Il est donc important faire reformuler le motif au parent, pour sassurer
dtre sur la mme ligne. Page 3 sur 3 3
## a) Consentement
Selon la loi, le consentement doit tre demand aux titulaires de lautorit parentale et donc gnralement aux
parents.
Pour les actes usuels (ex : dtartrage), le consentement dun seul parent suffit.
Pour les actes non usuels (gestes invasifs : caries, avulsionsetc), le consentement des deux parents est
ncessaire. Attention aux parents divorcs
Pour les soins durgenc e (ex : cellulite), le praticien doit essayer par tous les moyens de contacter les parents,
mais devra prodiguer les soins ncessaires. Page 4 sur 3 3
b) Assentiment
Il est ncessaire davoir le consentement des responsables lgaux, mais aussi lassentiment du patient.
Assentiment : Accord donn par un enfant pour un soin, aprs avoir reu une information de
manire adapte son ge et sa maturit. Il ne remplace pas le consentement des parents, mais permet
de respecter lavis et la volont de lenfant.
Lassentiment est ncessaire. De plus, il permet de responsabiliser le patient.
Il faut viter au maximum deffectuer des soins contre la volont de lenfant. En outre, il est obligatoire de
prvenir lenfant avant de commencer tout acte ou examen.
## c) Refus de soins et contrainte physique Page 5 sur 3 3
- Que se passe -t-il si les parents refusent le soin ?
En France, le refus de soin est parfaitement lgal, et doit tre respect par le praticien.
Si le pronostic vital de lenfant est engag, le praticien doit tout mettre en uvre pour essayer de convaincre les
parents de changer davis. Si les parents refusent tout de mme le soin, alors leur volont doit tre respect.
- Que se passe -t-il si les parents sont daccord mais lenfant refuse le soin ?
Lautorit parentale prvaut.
Les soins sous contraintes sont lgaux (bien que difficiles). Ils sont prouvant pour tous les acteurs du soin. Il
est donc ncessaire dvaluer la balance bnfice/risque avant de sy lancer.
Attention, si lenfant manque de coopration, il ne faut pas oublier de le mentionner dans son dossier mdical. Page 6 sur 3 3
# II) Lexamen clinique
Lexamen clinique se droule toujours du plus gnral vers le particulier.
Il commence par lexamen extra -oral, se poursuit par ltude du parodonte et des tissus mous, et pour finir par
un examen dentaire. (cf. cours examen clinique), Page 7 sur 3 3
a) Examen dentaire
Lexamen dentaire se fait de faon mthodique et rigoureuse , secteur par secteur, et dent par dent. Attention,
il ne faut pas oublier de scher les dents.
Lorsque lon tente de dtecter des lsions carieuses, il est essentiel de manipuler la sonde avec prcaution afin
de ne pas exercer une pression excessive. En effet, lmail peut tre fragilis certains endroits, et un
enfoncement trop appuy risque den traner son effondrement, aggravant ainsi la lsion. Comme le montrent
les images microscopiques ci -dessus, ces zones fragiles sont particulirement vulnrables, et une exploration
trop invasive pourrait altrer davantage la structure dentaire. Page 8 sur 3 3
Lexamen dentaire dbute systmatiquement par ltablissement de la formule dentaire , suivi de la
vrification de sa concordance avec lge civil . Une fois cette tape ralise, il convient dvaluer la prsence
dventuels retards druption, anomalies dentaires, signes dusure, lsions carieuses ou encore des
colorations , telles que les black stains .
Cette analyse permet dorienter le diagnostic et dadapter la prise en charge en fonction des particularits
observes.
## Les black stains
Les black stains sont des colorations extrinsques, noirtres , sans cavitation de lmail , qui suivent
gnralement le collet des dents et qui se situent rarement au -del du tiers apical de la couronne. On peut en
retrouver sur toutes les faces dentaires et particulirement en vestibulaire.
Elles sont rares chez les adultes, et touchent particulirement lenfant et ladolescent. Elles ne sont pas causes
par un manque dhygine mais un brossage non soigneux peut les amplifier.
Ces colorations ne partent pas au brossage, le patient ne peut donc pas les enlever seul.
Il est possible de les faire enlever rgulirement lultra -son, laropolisseur, ou laide dune brossette
mont e sur un contre angle, mais cest assez dsagrable pour le patient, car il est ncessaire dappuyer assez
fort pour les faire disparatre. Le seul prjudice est un prjudice esthtique , il faut donc nouveau valuer la
balance bnfice/risque avec le patient pour dcider sil faut agir ou non. Page 9 sur 3 3
## Black stains : Diagnostic diffrentiel
- Lsions carieuses initiales actives (non cavitaires) : Les limites de ce genre de lsions sont plus
franches.
- Anomalies de structures : Elles sont rarement noires (plutt jaunes, marrons ou blanches), sont
prsente s ds lruption, et ne partent pas aprs un nettoyage prophylactique des surfaces dentaires.
- Plaque dentaire colore : souvent jaune orange, peu adhrentes (part au brossage)
- Colorations lies aux tanins ou lutilisation prolonge de chlorhexidine (rare chez les enfants)
- Colorations lies lutilisation de SDF (fluorure diamine dargent) pour arrter des lsions
carieuses : A valuer dans lentretien. Le SDF peut noircir les dents mais ses colorations sont trs nettes,
dures la sonde et ne partent pas aprs un nettoyage prophylactique des surface s dentaires. Page 10 sur 3 3
## b) Examen des arcades et de locclusion
Il faut premirement regarder les arcades sparment , pour voir si toutes les dents sont aligns sur celles -ci.
Secondement, il faut vrifier locclusion, cest --dire comment le maxillaire et la mandibule sengraine nt
ensemble.
Lorsquon fait effectuer les mouvements de guidage lenfant, il est essentiel de porter une attention particulire
aux surfaces docclusion , car elles fournissent des informations prcieuses sur la fonction masticatoire. Par
exemple, les canines temporaires , naturellement pointues lruption, susent rapidement avec le temps.
Ainsi, chez un enfant de 5 ans , la persistance de canines toujours trs pointues peut indiquer dventuelles
anomalies fonctionnelles. Pareil pour le bord libre des incisives. Page 11 sur 3 3
Lusure des molaires temporaires est un motif de consultation frquent en pdodontie. Il est important de
rappeler que le bruxisme est considr comme physiologique chez lenfant et ladolescent , contrairement
ladulte o il est gnralement pathologique.
Chez lenfant, on observe des pertes de substance au niveau des cuspides , ainsi quune usure touchant moins
de 50% de la surface occlusale. Ces phnomnes sont normaux et frquents sur les dents temporaires.
Pourquoi ? Parce que lenfant bruxe par recherche de calage , un quilibre occlusal quil obtiendra
naturellement aprs lruption des prmolaires, en denture adolescente.
En revanche, lorsque lusure dpasse 50 % de la surface occlusale et que la pulpe devient visible par
transparence , cela devient problmatique, comme on peut le voir sur le dernier schma ci -dessous. Page 12 sur 3 3
c) Examen fonctionnel
Lexamen fonctionnel est un examen systmatique et essentiel pour comprendre lvolution du patient. Il
permet didentifier dventuels mauvais apprentissages et habitudes orales inadaptes quil faudra corriger.
Parmi les lments valuer on retrouve :
>
La position de la langue
>
Les habitudes de succion (pouce, ttine, succion nutritive)
>
Les ventuels tics oraux (il ne faut pas hsiter interroger lenfant ce sujet)
Un aspect cl de cet examen est la ventilation : Le patient respire -t-il par la bouche ou par le nez ? Sa bouche
est -elle constamment ouverte ? Une respiration buccale peut entraner une scheresse buccale , augmentant ainsi
le risque carieux . Cet examen permet donc dorienter la prise en charge et danticiper dventuelles
complications. Page 13 sur 3 3
III) Examens complmentaires
Examen complmentaire 1er temps
a) Radiographies
la fin de lexamen clinique complet, nous avons dj formul notre hypothse diagnostique principale . Ce
nest qu ensuite , et si ncessaire , que nous pouvons envisager des examens complmentaires afin de
confirmer ou daffiner le diagnostic. Ceux -ci ne doivent tre prescrits que lorsquils apportent une relle valeur
ajoute la prise en charge du patient.
Chez lenfant, lorsquune radiographie est ralise et quelle peut exposer la thyrode , il est obligatoire
dutiliser un collier de protection ou un tablier de plomb pour limiter lirradiation. En gnral, cest le cas
pour un CBCT. Cependant, si les rtro -alvolaires sont bien angules, elle nest pas ncessaire .
Concernant la panoramique dentaire, lge minimum recommand est 7 ans , sauf en cas dindication
spcifique ncessitant un examen plus prcoce.
Il existe un principe en odontologie pdiatrique appel ALADAIP . Il sagit de ne pas exposer inutilement le
patient plusieurs fois, la recherche dune radiographie parfaite. Il faut accepter nos radiographies imparfaites
tant quelles sont exploitables. Page 14 sur 3 3
La premire tape de la lecture dune radiographie est de se demander si elle est bien angule ou non.
Puis, il faut se demander : est -ce quelle est exploitable ? Est -ce que jai obtenu linformation que je
recherchais ?
La dernire radiographie ci -dessus est la seule non exploitable, car lobjectif tait de dtecter une atteinte de la
furcation . Il est essentiel de dterminer le stade physiologique et le stade de Nolla des dents temporaires et
permanentes afin dvaluer correctement leur dveloppement.
De plus, il faut vrifier lasynchronisme druption en comparant les dents des diffrents secteurs , ce qui
permet de dtecter dventuelles anomalies ou retards dans la croissance dentaire.
Quels sont les diffrents types de radiographie s ? Et dans quel s cas les utilise -t-on ? Page 15 sur 3 3
- Rtro -coronaire
Dpistage
valuer la profondeur des lsions carieuses ICDAS 3 et 4
- Rtro -alvolaire
valuer la profondeur des lsions carieuses svres (ICDAS 5 ET 6) et la possible atteinte parodontale
associe (voir la furcation et les apex),
Antcdent de trauma
Contrle des traitements pulpaires
Lorsque les rtro -coronaires ne sont pas ralisables
- Mordu occlusal : se fait uniquement pour voir les incisives temporaires !
De canine canine, lhorizontale (verticale pour une rtro -alvolaire)
> Schmas illustrant lutilisation de flaps selon les secteurs Exemple mordu occlusal
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b) Lecture des radios
La lecture des radios est indispensable pour pouvoir anticiper le type de soin.
La prsence dune reprise carieuse peut tre lune des premires questions que lon peut se poser la lecture
dune radio. videmment, lexamen clinique prime : si lon retrouve aucune zone dinfiltration , on peut
supposer que le liser est li ladhsif ou li un manque .
Sur la radio ci -dessous, cest plutt une carie : le lisr est trs irrgulier et on retrouve un hiatus en occlusal.
Une chose difficile valuer : la distance entre la lsion carieuse et la pulpe.
La professeure trace avec un liser blanc la corne pulpaire et cible avec une flche bleue la
carie pour voir au mieux la proximit. Page 17 sur 3 3
Une autre question que lon se pose souvent la lecture des radios, cest ltanchit de la restauration
coronaire.
Sur la premire radio, ci -dessous, on observe une restauration qui est bien tanche. Cependant, sur la
deuxime radio, la restauration nest pas du tout tanche avec un point de contact qui nest pas respect.
Trs naturellement, nous nous intressons aussi au point de contact. Sur la premire radio
en haut ( ci -dessous ), le point de contact est absent : on a un risque de tassement
alimentaire (donc bactries et inflammation gingivale par la suite). Sur la deuxime radio,
on observe une fuse du matriau dans lespace interdentaire . Le praticien doit le retirer
car cest assez inflammatoire pour le parodonte.
Do limportance dutiliser une matrice pour avoir un bon point de
contact !! Page 18 sur 3 3
Les radiographies nous servent aussi juger la qualit des traitements.
1. Prsence dun vide/pulpe ncros : soit le tissu pulpaire na pas t suffisamment enlev ou
a na pas t suffisamment tass
Si prsence de suivi en cours et que tout se passe bien : pas besoin de rintervenir
2. Inversement, la dent a t trop fraise :Page 19 sur 3 3
3.
Pour finir avec la lecture des radios, on retrouve une situation qui nous pose souvent un
problme : savoir sil existe une perforation ou si cest la racine palatine/linguale.
Ci -dessous les radios avec le trac des racines palatines/linguales :
Ci -dessous la radio avec une perforation :Page 20 sur 3 3
c) La radiographie panoramique
Elle est indique en fonction des signes cliniques spcifiques . Elle nous permet dvaluer
le dveloppement dentaire, la maturation radiculaire et les phnomnes ruptifs.
Selon lge , nous allons nous intresser des secteurs diffrents :
- partir de 7-8 ans : on observe au niveau des secteurs latraux , sil y a la prsence de germes et la
maturation des incisives .
- 10 -12 ans : on sintresse la position des dernires dents qui ne sont pas sorties , notamment la
canine maxillaire et les deuximes molaires .
Ds 7 ans, nous devons nous poser des questions sur la position des canines . Plus elles sont hautes et
angules, plus cest suspect : on demande un avis ODF.
La radiographie panoramique nest pas indique en dpistage systmatique chez
lenfant en denture temporaire, mais uniquement si on retrouve une suspicion de
syndromes malformatifs ou dentements majeurs.
Voici une liste non exhaustive de nombreuses indications pour la ralisation dune pano :
- Anomalies de nombre ou de forme multiple
- Patients syndromiques
- Contrle en denture mixte (maturation radiculaire, prsence de germes et de leur situation)
- Polycarie
- Anomalie de structure gnralise
- Traumato (suspicion de fractures de la mandibule et/ou des condyles) - limination des foyers
infectieux
d) Le CBCT
Toujours en 2me intention , il est peu utilis en odontologie pdiatrique . Il a des
indications prcises.
- Prfrer un champ rduit pour viter lirradiation
- Formation indispensable Page 21 sur 3 3
Rsum des indications pour chaque radiographie (tire du site Academy of Paediatric Dentistry) :
1. Dpistage carieux (sur dents saines)
Les diastmes nous permettent de voir toutes les faces de la dent donc pas dindication pour la ralisation
dune radio
Si fermeture des diastmes : risque de caries proximales
13 -15 ans : radiographie de dpistage tous les 3 5 ans
Caries en proximale qui apparaissent la suite de la fermeture des diastmes
2. valuer la profondeur des lsions carieuses existantes (dents caries)
- ICDAS 1 -2 : pas besoin de radio
- ICDAS 3 -4 : ncessit dobserver la proximit avec la pulpe = rtro -coronaire Page 22 sur 3 3
- ICDAS 5 -6 : ncessit dobserver si atteinte de la furcation = rtro -alvolaire (panoramique pour
patients polycaris +++)
- Infection dentaire : ncessit de voir lapex = mordu occlusal si DT
Prsence de lsions carieuses profondes donc des rtro -alvolaires ont t ralises
Mordu occlusal ralis dans le cadre dune infection dentaire
Rsorption sur la 51
3. Frquence des contrles
La frquence des contrles dpend du type de dentition et des antcdents dentaires .
Pour les caries amlaires :
- En denture temporaire : tous les 2/3 ans , pas ncessairement besoin de radio mais suivi +++
- En tablissement de denture mixte : pas ncessairement besoin de radio car les dents vont
tomber.
- En denture permanente : tous les 2 ans Page 23 sur 3 3
Le tableau ne fait pas consensus, il est adapter au cas par cas
4. Contrle des restaurations
Pour le contrle des restaurations, il existe deux types de restaurations
- Celles qui nont pas dpass le 1/3 mdian dentinaire : on ralisera un bite -wing
- Celles qui ont dpass le 1/3 mdian dentinaire : on ralisera une rtro -alvolaire
De plus, pour les pulpotomies/pulpectomies, les CPP (couronnes pdiatriques prforms) on
ralisera toujours une rtro -alvolaire .
De gauche droite :
- Contrle dune CPP grce une rtro -alvolaire
- Rtro -alvolaire pour un contrle post -endo
- Les furcations sont visibles donc la radio est bien ralise
- La radio nest pas acceptable : on ne voit pas la furcation sur 74 Page 24 sur 3 3
5. Traumatologie svre
Sur cette photo ci -dessus, on peut voir des fractures multiples. Un mordu a t ralis.
Photo ci -dessus : dent avec mobilit III = indication dun mordu occlusal/rtro -alvolaire. On
aperoit le trait de fracture sur la rtro -alvolaire.
Le CBCT avait t indiqu pour le suivi de ce trait de fracture.
6. Rsorptions
Dans les recommandations, on nous demande de raliser systmatiquement une rtro -
alvolaire dans le cas de rsorptions . videmment, cest adapter selon le type de
rsorption. Page 25 sur 3 3
Comment savoir si cest une rsorption ou un manque de matriau : regarder la radio post -op et comparer.
Attention : rhizalyse = physiologique, rsorption = pathologique
7. Anomalie de nombre ou de forme
Observation dune agnsie sur une rtro -alvolaire Observation dune anomalie sur CBCT
Anomalie de forme : un CBCT a t ralis
Lorsque lon suspecte une anomalie de forme ou de nombre , nous serons amens
raliser soit :
- Une rtro -alvolaire si localise
- Un panoramique si gnralis
On indique le CBCT en 2 me intention
Situation clinique
Marine, ge de 7,5 ans, possde 36/46 en occlusion mais 16 et 26 ne sont pas (encore ?) en volution
- La patiente a 7 ans et demi : elle est en tablissement de denture mixte
- 36 et 46 en occlusion cet ge -l : tout fait normal
- 16 et 26 ne sont pas en volution : retard druption Page 26 sur 3 3
Asynchronisme druption entre 16/26 et 36/46 : il est normal que les dents
mandibulaires fassent leur ruption avant les maxillaires mais pas quelles
soient en occlusion sans que les maxillaires ne soient visibles.
Sur le panoramique , on peut voir que 16 et 26 ne sont pas encore sorties car elles sont bloques
par 55 et 65. Cela arrive souvent chez les enfants avec un petit maxillaire.
On a donc une ruption ectopique de 16 et 26 d au manque de place.
8. Anomalie de structure
Nous avons globalement les MIH et les amlognses / dentinognse imparfaite. Page 27 sur 3 3
Perte coronaire qui ncessite de faire une rtro -alvolaire pour voir sil y a une atteinte de la furcation
9. Maladie parodontale
Pas le plus frquent chez lenfant. Ici, une rtro -alvolaire a t ralis chez un patient de 3 ans qui a un
Papillon -Lefvre. Une perte osseuse est observe.
## Grosse perte coronaire qui ncessite une
## panoramique (ci -dessous) Page 28 sur 3 3
10. Tumeurs et kystes bnins
Indication classique : la panoramique et toujours en 2 me intention le CBCT.
11. Fentes labiales et/ou palatines et dysfonction temporo -mandibulaire
Ralisation dune panoramique pour les deux cas et possibilit de faire une rtro -
alvolaire ou un mordu occlusal pour les fentes.
- Fin des indications radiographiques
Pendant des annes, ces moyens ont t les seuls outils disponibles de diagnostic de s
lsions carieuses :
- La dtection visuelle
- Le sondage
- La radiographie
Ces trois outils conventionnels ont gnralement une bonne spcificit (peu de faux
positifs) mais une faible sensibilit (plus de faux ngatifs). Page 29 sur 3 3
Attention :
- Si faux positifs : surtraitement !
- Si faux ngatifs : lsion initiale oublie = sous traitement et volution de la lsion !
La professeure nous dit que pour des rsultats prcis et reproductibles, il nous faut :
- Des outils fiables
- Des outils sensibles
- Des outils spcifiques
- Bien caractriser le stade de la lsion
De nombreuses innovations existent ds prsent pour amliorer lexactitude et la
prcision du diagnostic . On se retrouve alors avec une scurit diagnostic peu de frais
intellectuels .
Mais nous devons nous demander si cela ne remplace finalement pas la dmarche rflchie et
prcautionneuse que nous avons en tant que soignant.
Il est aussi primordial d actualiser ses connaissances et de se mettre jour sur les nouvelles
innovation s que lon utilise.
Examen complmentaire 2me temps
Transillumination
- Sans mission de rayonnements ionisants
- Lumire proche de linfra -rouge : plus prcise que les rtro -coronaires pour les lsions proximales
sur dent permanente.
- Attention = ne remplace pa s les radiographies car :
Risque augment de faux positifs sur dents temporaires
Absence de renseignement sur atteinte pulpaire, complications pulpo -paro, stade physiologique de la dent.
Fluorescence laser : augmente le risque de faux positif Page 30 sur 3 3
Mais aussi : les bilans sanguins, les tests bactriens, et les biopsies.
Le plus important est de rcolter les informations , orienter la recherche et faire des liens.
Le listing ci - dessous est non exhaustif : la professeure nous dit que lorsque des patients
viennent avec ce type de motif de consultation, elle pose ce type de questions et pense
directement ces hypothses diagnostiques. Elle nous montre tous les types de questions
que lon peut se poser. La dmarche diagnost ique a toute son importance, nous devons
toujours dcrire la situation et la comprendre.
Par exemple :
Un patient vient pour une gne esthtique . Plusieurs choses doivent nous venir
en tte : La gne provient de qui ? Parents ou enfants ?
- Colorations exognes - Lsions carieuses
- Anomalies de structure
- Teinte naturelle des DP (plus jaune que les DT)
- Msalignement
Un patient consulte pour des douleurs :
- Depuis quand ?
- Type, intensit, frquence, localisation
- Atcd antalgiques pris, leur efficacit
- Aprs le repas, au coucher : pulpite ? Syndrome du septum ?
- Au brossage : anomalie de structure ?
- Tout le temps, se dplace : dents mobiles ? Polycarie ? Anomalie de structure gnralise ?
- Refus de salimenter, AEG : atteinte virale ? Cellulite ?
Un patient consulte car il a perdu prcocement sa dent :
- Selon ge dentaire ou civil ? (Voir si le patient est en avance sur son ge dentaire)
- Asynchronisme ? (Perte dune seule dent)
Avulsion : infection, encombrement, anomalie de structure ?
Exfoliation naturelle : infection, encombrement ?
- Absence de diastmes simiens et inter -incisifs en denture temporaire stricte + encombrement = manque
despace ? Page 31 sur 3 3
Prsence d indentations des bords latraux linguaux :
Hypodveloppement du palais
Pas dusure des pointes canines :
Manque de guidage, peu de mouvements en latralit
Manque de place :
Anticiper pour les canines maxillaires
Se demander pourquoi : cause fonctionnelle ?
la panoramique, observation dune drive msiale dune 6 ou de 7 -8 :
- Due la perte prcoce dune 5 temporaire, qui peut tre expliquer par une atteinte carieuse ou une
anomalie de structure ou une rsorption pathologique par la 6 ; ces constatations dnotent aussi dun
encombrement maxillaire postrieure.
- Extraction dune 6 : MIH svre ? Atteinte carieuse svre ?
la radio : rsorption (=pathologique) ou rhizalyse
(=physiologique) ? - On distingue les deux selon
lge dentaire.
Voici un exemple de rdaction :
Suite la synthse diagnostique, nous devons dfinir nos objectifs de prise en charge en les hirarchisant
:
Par exemple, court terme :
- Rponse au motif de consultation, gestion de la douleur sil y a
- Prvention carieuse et les modifications des comportements : on va analyser ce qui cre le dsquilibre
afin dobtenir une matrise des facteurs de risque
- radication des foyers infectieux
- viter les pertes de substances supplmentaires (anomalies)
- Conserver la vitalit pulpaire, permettre une apexognse (DPI, trauma)
- Rtablir lesthtique Page 32 sur 3 3
Puis moyen terme et long terme (=suivi)
Voici un exemple de rdaction dune prise en charge dun patient :
chaque rdv, tout ge, on explique les recommandations qui sont adaptes au patient :
- Alimentation (nature, texture, frquence, moments)
- Hygine (technique, matriel, frquence, dure)
On propose des choses qui sont ralisables pour le patient
Le plan de traitement idal est rvaluer en permanence , en fonction de la matrise des
facteurs de risque , de l assiduit aux RDV , de notre gestion du comportement de
lenfant ou en cas durgence .
Le diagnostic pour le patient est attendu et sous -tend le choix du moyen de gurison ou de
soulagement. Il faut expliquer au patient ce quil a et quels soins vont tre ralis s .
Il existe une confusion chez le patient entre diagnostic et pronostic : pour eux, lorsque lon
diagnostique quelque chose, nous savons trs bien comment cela va se finir (dans 1an, 5
ans). Il faut leur expliquer que ce nest pas parce que nous avons le diagnostic que nous
avons le pronostic. Page 33 sur 3 3
Pour conclure :