Quelles sont les principales évolutions de la structure socio-professionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle ? Cette vidéo s'inscrit dans le chapitre Comment est structurée la société française actuelle ? L'objectif est de comprendre les principales évolutions de la structure socio-professionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle, c'est-à-dire la salarisation, la tertiarisation, l'élévation du niveau de qualification et la féminisation des emplois. La structure socio-professionnelle a connu plusieurs changements depuis la seconde moitié du XXe siècle.
En premier lieu, on constate une salarisation de la population active, c'est-à-dire l'augmentation de la part de l'emploi salarié dans le total des emplois. Qu'est-ce qu'un salarié ? Un salarié est lié par un contrat de travail à son employeur, pour lequel il travaille en échange d'un salaire.
Un indépendant travaille en revanche à son compte. Il n'est donc pas lié à un employeur. C'est le cas par exemple d'un médecin. d'un avocat ou d'un chauffeur de taxi.
Aujourd'hui, l'emploi salarié représente environ 90% de l'emploi total. On assiste néanmoins à un fléchissement de cette tendance à partir des années 2010 grâce à la création en 2009 du statut d'auto-entrepreneur devenu aujourd'hui micro-entrepreneur. Si les causes de ce phénomène sont multiples, nous pouvons néanmoins retenir deux principaux facteurs explicatifs.
Tout d'abord, la concentration des entreprises, c'est-à-dire l'augmentation de la population. de leur taille. En effet, tout au long du XXème siècle, les industries se développent ainsi que la grande distribution. La taille des exploitations agricoles augmente également grâce au progrès technique. Parallèlement, l'artisanat et les petits commerces déclinent.
Ensuite, durant cette période, toujours, on assiste à une reconnaissance progressive des droits individuels et collectifs attachés aux salariats. Le droit du travail se construit avec par exemple l'instauration de la semaine de 40 heures et de deux semaines de congés payés. en 1936, ou l'instauration du premier salaire minimum, le SMIC, ancêtre du SMIC, en 1950. La protection sociale, c'est-à-dire la protection des individus face aux risques sociaux, comme la maladie, la vieillesse, le chômage, se met également en place, avec notamment la création de la sécurité sociale en 1945. Dès lors, les salariés vont cotiser pour être protégés.
La tertiarisation est une autre évolution marquante de la structure socioprofessionnelle durant le XXe siècle. En effet, la population active se répartit en trois secteurs d'activité. Le secteur primaire tout d'abord regroupe toutes les activités d'exploitation des ressources naturelles, comme par exemple l'agriculture ou la pêche. Le secteur secondaire se compose des activités de transformation des matières premières, comme l'industrie manufacturière ou la construction. Enfin, le secteur tertiaire se compose des activités de production qui ne font partie ni du secteur primaire ni du secteur secondaire, telle que la production de services.
On peut prendre comme exemple... comme exemple le commerce, les transports, l'enseignement ou la santé. La tertiarisation, c'est donc l'augmentation de la part des activités de service dans l'économie.
Ainsi, on constate que la part du secteur tertiaire dans l'emploi, mais aussi dans la production, s'est considérablement accrue pendant la seconde moitié du XXe siècle, au détrit. des secteurs primaires et secondaires. Aujourd'hui, le secteur tertiaire représente environ 80% des emplois. Mais alors, comment expliquer ce phénomène ?
Deux principaux facteurs sont à l'origine de cette tertiarisation de l'économie. Tout d'abord, l'élévation du niveau de vie à partir des années 50, qui va permettre aux Français de satisfaire un plus grand nombre de leurs besoins. La demande de services, tels que la santé, les loisirs, la culture, va augmenter, ainsi que leur production.
Le second est la faible mécanisation des activités du secteur tertiaire par rapport au secteur primaire et secondaire. En effet, la substitution du capital au travail est moins possible pour les activités tertiaires. avec d'un médecin, d'un coiffeur ou d'un enseignant n'est pas substituable. L'emploi dans le secteur tertiaire a donc augmenté alors qu'il décline dans les secteurs primaires et secondaires où cette substitution est possible.
L'évolution de la structure socioprofessionnelle depuis la seconde moitié du XXe siècle a également été marquée par une élévation du niveau de qualification qui se manifeste de plusieurs manières. Tout d'abord, on constate l'allongement des études et la hausse du nombre de personnes. de diplômés grâce notamment à plusieurs réformes du système éducatif. Ensuite, on observe l'augmentation de la part des cadres et des professions intermédiaires dans la population active.
Enfin, on constate également une... une baisse de la part des ouvriers, notamment des non qualifiés, causée par le déclin de l'industrie et la mécanisation des systèmes de production. Néanmoins, cette tendance générale ne signifie pas que les emplois faiblement qualifiés ont disparu. En effet, les métiers d'employés non qualifiés, comme par exemple les services à la personne, ont également progressé durant la même période.
Enfin, nous avons constaté durant cette période la féminisation des emplois. Si les femmes ont toujours travaillé, cela n'a pas toujours été officiellement comptabilisé. C'est depuis les années 60 que la part des femmes dans l'emploi va considérablement augmenter, date à partir de laquelle le taux de travail est de plus de 1,5% dans les années 60. d'activité des femmes augmente, c'est-à-dire la part des femmes actives dans le total des femmes en âge de travailler.
Il rejoint progressivement celui des hommes. Ce rapprochement entre les taux d'activité des femmes et des hommes constitue l'une des transformations. sociale majeure de la seconde moitié du XXe siècle. La place des femmes dans la société a été complètement transformée et le modèle de la femme au foyer n'est plus la norme. Aujourd'hui, près de la moitié des emplois sont occupés par les femmes.
Comment expliquer la féminisation des emplois ? Plusieurs facteurs y ont contribué. Tout d'abord, on peut citer la meilleure reconnaissance et comptabilisation de l'activité féminine.
Ensuite, cette évolution est permise par le processus d'émancipation des femmes grâce à l'émancipation des femmes. à l'évolution des valeurs, aux avancées législatives, à la maîtrise de la fécondité et à une hausse de leur scolarisation. Elle est de plus fortement corrélée à la tertiarisation, qui se traduit par la création de nombreux emplois, dits féminins, et par le développement des services de garde d'enfants qui leur permettent de travailler. Enfin, on peut citer la nécessité pour les couples d'avoir un second salaire pour s'insérer dans la société de consommation. Ces évolutions positives ne doivent pas pour autant masquer les inégalités familiales.
femmes-hommes sur le marché du travail. Les emplois peu qualifiés et le temps partiel restent malheureusement surreprésentés au sein de l'emploi féminin. Pour résumer, la structure socioprofessionnelle a connu quatre évolutions majeures depuis la seconde moitié du XXe siècle.
Tout d'abord, la salarisation, que l'on peut mesurer par la hausse de la part des salariés dans la population active et la baisse de celle des indépendants. Ensuite, la tertiarisation, que l'on mesure par la hausse de la part du secteur tertiaire dans la production. et l'emploi et la baisse de celle du secteur primaire et secondaire, l'élévation du niveau de qualification mesurée par la hausse du nombre de diplômés et de la part des cadres et des professions intermédiaires dans la population active et enfin la féminisation des emplois que l'on peut constater par la hausse du taux d'activité des femmes et de la part des femmes dans l'emploi.